Trail Ardéchois
Me voilà lancé à l’assaut de mon premier trail. Et quoi de plus excitant de s’aligner au départ de son premier trail dans son pays d’origine qu’est l’Ardèche? Ici le paysage et le relief change de la région parisienne.
Les objectifs sont les suivants :
Prendre du plaisir, profité de la beauté que nous offre dame nature et visiter la partie du département que je connais le moins, mais surtout relié l’arrivée.
La performance à proprement parlé je n’y pense pas. Je reviens de blessure et je sais que ma préparation ne pourra pas me le permettre. Surtout sur cette distance de 57 km et 2500m de dénivelé positif. Alors je prendrai mes marques sur cette nouvelle discipline.
De plus la dernière semaine fut perturbé au niveau sommeil à cause du boulot.
Donc tout est réuni pour ne pas me rendre la tache facile. Mais il m’en faut plus pour me décourager.
Tout d’abord je dois prendre le train pour récupérer Timéo, mon fils, à St Etienne chez ses grands parents maternel, le jeudi. Puis liaison le vendredi vers Valence toujours par voie ferroviaire, pour aller chez ses grands parents, cette fois paternel, du coté Ardéchois.
Le samedi départ pour Désaignes, lieu du départ du trail Ardéchois. Mon père est de la partie.
(dans l'attente du départ)
Première erreur. En mettant mes chaussettes je me rends compte que j’ai un petit trou au niveau du tendon d’Achille droit. Je me dis que cela devrait le faire car le trou est tout petit et puis de toute façon je n’en ais pas d’autre. Nous arrivons sur place à 7h15 et il y a déjà foule au village. Je récupère mon dossard. Le 747. Si le dossard pouvait me donner des ailes… Le départ est donné à 8h00. Petite boucle dans le vieux village en guise de départ fictif puis les hostilités commence.
(Ca faisait un moment que je n'avais pas remis un dossard...)
On commence donc par une longue et bonne pente. Je ne m’affole pas trop car je sais que la journée va être longue. Je surveille mon cardio et me rends compte que l’on prend environ 100m de dénivelé positif toutes les 10 minutes. On monte et redescend légèrement sur le château de Rochebonne. Et là on a le droit à une vue magnifique sur le Mt Gerbier de Jonc et le Mézenc. Je prends un peu le temps de filmé ce moment avec ma GoPro prise pour l’occasion. Ensuite redescente avec en contre bas une cascade. Tout est réunis pour en garder un super souvenir. Dans les descentes je suis un peu à la traine lorsque cela devient technique. Et oui sur la région parisienne je n’ais pas grand chose pour les travailler et puis je n’ais pas d’expérience je dois l’avouer également.
(Château de Rochebonne)
(descente après le Château)
Tout le long du parcours nous traversons les genêts fleuris. Les bénévoles sont au rendez vous. Je dois dire que tout le parcours était bien signalé.
Arrivé à 3h de course, je chope un coup de moins bien pour ne pas dire un coup de calgon. Et là je me dis « qu’est ce que tu fou là ? » Je garde la tête sur les épaules pour ne pas m’emballer trop vite. Je mange, je bois, je marche un peu. Puis tout redevient dans l’ordre petit à petit. Lors des ravitos je m’alimente bien, avec un faible pour les bananes, le gruyère et le coca, et je pense à chaque fois à bien remplir les bidons car il commence à faire bien chaud par moment. La je commence à regretter de ne pas avoir pris d’autres chaussettes. Le trou c’est bien agrandi et commence à m’irriter au niveau du tendon d’Achille.
(un petit arrêt au ravito histoire de recharger les batteries)
Les spectateurs sont la pour nous encourager, les bandas et autres groupes musicaux pour nous donner un peu d’élan.
Arrivé au km 45 , Labatie d’Andaure, et dernier ravito solide et avant dernier liquide. Je prends le temps de bien m’alimenter et boire un peu de coca bien frais. Je discute un peu avec mon père qui ce trouve là. Il me dit que la prochaine bosse et bien raide. En effet, il s’agit de la montée vers le château Rochebloine. Autant dire que ca monte raide à travers les genêts. Par moment nous sommes même obligés de mettre les mains par terre et de grimper à 4 pattes. D’ailleurs j’apprendrai après l’arrivée que Dawa Sherpa avait récupéré des bâtons au ravito pour gravir cette dernière difficulté. Durant la montée les muscles commencent à bien se tétanisés par moments. Les mollets sont de plus en plus raides. Arrivée en haut je contemple un peu le paysage et j’en profite pour respirer un bon coup avant de m’engager dans la descente.
(Maître Dawa Sherpa en action)
(vous le reconnaissez notre ancien champion du monde de cyclisme Laurent Brochard?)
(Km 45)
(un petit dernier pour la route?)
On attaque la descente sur Nozière. Et là toujours le même problème. Dès que cela devient technique je me fais distancé par mes prédécesseurs. Arrivée à Nozière il ne me reste plus que 7 km à faire. Je m’arrête une dernière fois pour boire 2 verres d’eau avant de me lancer dans la dernière descente menant à l’arrivée. La descente n’est pas très raide et pas trop technique et les cuisses vont un peu mieux. Et puis ca sent un peu l’écurie alors on lâche les chevaux. Je suis agréablement surpris d’ailleurs de voir que dans cette descente j’arrive à rattraper quelques concurrents et à les distancés.
J’arrive sur la commune de Désaignes, et là les encouragements fusent. Il me reste plus que quelques hectomètres. J’entends la musique qui se rapproche. Un virage à droite et j’aperçois l’arche de l’arrivée. Ca y est j’y suis. Que du bonheur mais bien fatigué.
(L'arrivée)
J’apprends que j’arrive en 6h44 et que je suis à la 78ème place. Super content.
Content d’avoir rallié l’arrivée, d’avoir vu de super paysages, d’avoir passé la journée en pleine nature. Mais content aussi car c’était un peu mon dépucelage en trail. Et pour commencé en s’attaquant à un 57 bornes avec 2500m de D+… Et puis je me dis aussi que j’ai repris à courir il y a peu du à environ 1 mois et demi d’arrêt à cause d’une blessure. Je me dis aussi que si j’avais un peu moins de poids à tirer cela aurait pu être mieux. Avec mes 76kg actuel, pour un poids de forme vers 72kg. Mais comme on dit, avec des « si » on pourrait refaire le monde.
(photo avec Dawa Sherpa)
(photo avec Laurent Brochard)
En tout cas merci à tout le monde, organisateurs pour ce moment de fête très bien organisé. Les bénévoles pour leurs présences, leurs bonne humeur et le fléchage du parcours. Les groupes musicaux présents sur le parcours. Les spectateurs pour leurs encouragements. Les cuistots pour le bœuf à la broche et les castagnes grillées. Mes parents pour le logement et l’accompagnement sur la course.
(le boeuf à la broche)
(les chataignes sont bien chaudes)
Voilà, mon premier trail est passé. Mais je ne pense pas que ce soit le dernier…
D’ailleurs le trail Ardéchois m’a permit de gagner un points pour la participation à l’UTMB.
Ca donne des idées. Pourquoi pas la CCC dans quelques temps… ?