1ere semaine de mon séjour Pyrénéen
Déjà un peu plus d’une semaine de vacances passées en terre Pyrénéenne.
Nous sommes arrivés samedi 14 juillet au camping le Rioumajou. Un camping que je recommande d’ailleurs. Une équipe très sympathique, à 3 km de Saint Lary Soulan et juste à côté de Vielle Aure, départ et arrivée du Grand Raid des Pyrénées.
Dès mon arrivée j’en ai profité pour aller fouler les sentiers qui se trouvent à quelques encablures du camping.
Samedi 14 juillet : Ma première sortie. Une séance de 1h45 avec 770m+ sur le GR10 qui monte en direction du col de Portet. Le temps n’est pas très à la fête en ce jour de fête nationale. Le brouillard gâche la vue et tombe même un peu. Du coup se sera une sortie humide et froide.
Dimanche 15 juillet : Une sortie longue de 5h et 2300m+. Je prends la même direction que la veille en passant par le Cap de Pède à 1634m. Ensuite c’est une descente parfois technique qui se présente à moi jusqu’aux environs de Aulon avant de remonter sur le Cap de Pède. De là, je prends la direction du col de Portet mais en passant par les reliefs qui s’offrent à moi, et par les sentiers qui serpentent jusqu’au col sans prendre le GR10. Le Serre (2017m), Serre de Courteilles (2106m), et le col de Portet (2215m).
La météo est encore un peu capricieuse. Quelques nuages et éclaircies et de temps en temps un peu de brouillard. Si bien que pour la redescente sur Saint Lary Soulan je me suis retrouvé bien bête lorsqu’une épaisse couche de brouillard est venue me rendre la tache assez difficile pour m’orienter.
Lundi 1 juillet : C’est jour de marché au Pla d’Adet. Du coup nous sommes partis en famille en téléphérique depuis Saint Lary Soulan pour rejoindre la station de ski située à un peu plus de 1700m.
Pas mal de produits régionaux sont disposés afin de parfaire notre apéro du soir…
Mardi 2 juillet : Le réveil se fait de bonheur afin de profiter d’une belle matinée avant que la famille ne se réveil. Je m’élance pour une sortie de 2h et un peu plus de 1000m+. Après avoir échangé quelques mots avec Jérôme, cuisinier au camping et trailer également, il m’indique un sentier montant jusqu’aux Granges de Grascouéou situées à 1644m. Je regarde donc ma carte IGN et je trouve donc le dit sentier. Un beau sentier en balcon qui offre de belles vues sur Saint Lary Soulan, Vielle Aure et Bourisp.
Pour se faire passer par le bord de la Neste qui longe le camping en remontant le cours d’eau, prenez à droite sur une petite passerelle. Prenez à gauche et longez la route jusqu’à la Croix Housdarou. Prenez le sentier qui monte en suivant la direction de l’Ardoisière puis les Granges de Grascouéou.
Le temps est idéal. Pas un nuage, la température monte. Parfait. Du coup c’est torse nu que je ferais l’ascension. Au sommet la vue n’est pas mal du tout malgré une altitude assez basse (1644m car je suis monté jusqu ‘au sommet). Sur cette sortie j'ai pris vraiment du plaisir grâce à cette vue magnifique.
En rentrant je récupère Timéo afin qu'il m'accompagne pour un retour au calme de 20 minutes.
Mercredi 3 juillet : C’est par un petit footing de 45’ que je commence la journée avant de rejoindre la Hourquette d’Ancizan (un lieu splendide pour les rendonneurs, cyclistes ou autres trailers) puis le lac de Payolle en voiture avec toute la petite famille.
Aujourd’hui s’est jour de tour de France. Et Timéo n’est pas peu fier. Depuis le temps qui nous gonfle avec Thomas Voeckler et Cadel Evans (depuis le tour de l’an passé)…
Du coup nous rejoignons le col d’Aspin en partant par le lac de Payolle. Une bonne heure de marche et pas loin de 350 ou 400m+ pour Timéo et ses petites jambes d’à peine 4 ans. Il sera un peu fatigué mais il aura eu sa récompense. En effet il ne pouvait pas mieux voir Thomas Voeckler puisque il est passé en première position devant nous qui étions à 300m du sommet avec dans sa roue Brice Feillu. Idem pour Cadel Evans, mais par contre lui passera devant nous largué par le groupe maillot jaune. Mais quelle journée pour Timéo!
Lundi 23 juillet : Ma plus belle journée de trail sans doute.
Levé à 4h15, je prends un bon petit déjeuné car la journée va être longue. J’arrive en voiture au lac d’Orédon. Il y a pas mal de place pour stationner le long de la route. Au programme du jour, le Pic de Campbieil et ses 3173 mètres d’altitude.
Je pars donc du lac d’Orédon avec une température plutôt fraiche. 6 petits degrés à ma voiture. De là, longez le lac direction l’ouest. Le sentier est en sous-bois et avec le jour qui ne s’est pas encore levé la lampe frontale n’est pas un luxe.
On arrive juste en dessous du barrage du lac de Cap de Long.
Prenez les escaliers pour arriver jusqu’au refuge. Sur le parking, beaucoup de camping-car paraissent bien paisible encore. Vous arrivez à un premier éboulis avec d’énormes rochers. Traversez le en suivant les quelques cairns qui vous ouvrent la voie. Longez le lac en prenant comme direction l’ouest et en suivant comme toujours les cairns. Le soleil n’est pas encore là mais la luminosité est un peu mieux.
Du coup je découvre une eau de couleur bleu polaire. On peut apercevoir les rochers tellement l’eau y est clair.
Arrivez à l’extrémité du lac, prenez sur la gauche le petit sentier qui monte toujours en suivant les cairns bien présents. Vous longez maintenant un petit cours d’eau par sa gauche avant de le franchir et de monter sur sa droite. Le soleil commence à colorer les sommets les plus hauts d’une couleur rosée. Lors de la montée je croise la route de quelques chèvres sauvages.
Lors de la montée, vous pouvez trouver plusieurs lieux pouvant faire offices de bivouacs féeriques. De petites étendues d’eau dont les abords sont recouverts de linaigrettes. Un parfait petit matelas.
Après avoir traversé une bonne partie encore enneigée, je commence à découvrir les sommets environnants.
La température n’est pas très chaude et le vent n’est pas là pour arranger les choses. De temps en temps le soleil vient me réchauffer mais je suis souvent à l’ombre. Je décide donc de m’arrêter afin d’enfiler ma veste et de manger la moitié d’une barre Organic Food Bar au chocolat. On ne se refuse rien…
Un peu plus haut, avant d’arriver au sommet, on commence à rencontrer quelques abris en pierres pour protéger du vent afin de passer une nuit plus ou moins tranquille les jours de grand vent.
De là, le paysage n’est que minéral, malgré quelques petites plantes d’altitudes rencontrés ci et là.
De la Hourquette de Cap de Long on peut découvrir une première vue magnifique. Ensuite prenez la direction du sommet du Campbieil en prenant le cap à l’est. Le sentiers se voit bien et monte parfois bien raide. La fatigue se fait ressentir. Il faut dire que nous sommes à 3000m d’altitude et que j’ai fait la montée sur un bon train jusqu’à présent.
Plus que quelques mètres, j’aperçois un gros cairn. Je garde mon allure et arrive au sommet en trottinant. Le vent souffle assez fort ici.
Me voilà donc à 3173 mètres d’altitude. Mon premier 3000. Des larmes de joies me montent aux yeux tellement la vue est magique. De joie et de tristesse également. En haut, une grosse pensée pour Thierry qui nous a quitté trop tôt, quelques jours avant.
Je décide donc d’immortaliser ce moment avec quelques photos. Sous le gros cairn se trouve une boite en conserve métallique. A l’intérieur vous trouverez un petit cahier et un stylo. Beaucoup de monde marque un petit mot. C’est marrant à lire. Des français, des espagnols, des italiens, des anglais, des allemands, des marocains y ont laissés un mot. Alors pourquoi pas moi ?
Après avoir pris un peu de temps je décide de me lancer pour le Pics d’Estaragne et ses 3006m. Pour se faire il faut suivre la crête est. Attention, du Campbieil à la crête il y a une grosse dalle à franchir qui descend. Ne pas s’y aventurer si le temps est humide ou si vous avez le vertige. La dalle accroche quand même bien mais par précautions j’ai descendu une partie à 4 pattes. Une fois cette dalle passée, suivez le sentier bien dessiné.
De là, j’ai décidé de taper un azimut afin de récupérer le sentier de l’aller. Chose pas forcément aisé avec les blocs de rochers et la neige que j’ai rencontré.
Quelques chèvres sauvages m’ont ouvert la route. Après avoir bien amorcé la descente c’est la vue sur le lac de Cap de Long qui vient parfaire ce décor.
La température ayant montée, je peux enfin me mettre en manche courte. Arrivé au lac, je m’arrête au refuge et entame quelques mots avec un jeune qui tient le bar. Il me remplira mes bidons avant de repartir.
Je reprends le même chemin que l’aller pour rejoindre le lac d’Orédon. Au lac, je prends le sentier qui monte vers le refuge d’Orédon avant de récupérer le GR10 qui longe la pinède des passades d’Aumar.
Arrivé au lac d’Aumar, je prends le sentier qui monte vers la Hourquette d’Aubert en passant par le lac du même nom et je monte jusqu’au sommet à 2488m. A ce moment précis, ma montre m’indique pratiquement 6h de course. Je décide donc de redescendre.
Le retour se fera dans une descente très technique avec beaucoup de cailloux, rochers et racines. Idéal pour moi qui voulais bosser sur ce terrain même si le sentier est un peu laborieux et cassant par moment. Je passe par les Laquettes avant de rejoindre le lac d’Orédon. A toutes ces difficultés techniques, il faudra également rajouter tous les touristes. Attention, je ne parle pas de randonneurs. Je parle bien de touristes, venus en famille pour profiter des joies de la montagne et de ce somptueux décor. Ces mêmes touristes qui ne connaissent pas grand-chose de la nature et de la montagne elle-même. Ceux qui ne vous adressent pas la parole lorsque vous leur dites bonjour, ou ceux qui laissent leurs emballages plastiques après avoir pique-niqué. On se croirait au parc de Saint Cloud... Bref !
J’arrive à ma voiture après 6h45 de course et l’impression d’avoir passé ma plus belle journée de trail jusqu’à maintenant. D'ailleurs j'ai pu filmer cette sortie avec ma GoPro. Dès que j'aurais fais le montage je le mettrai sur mon blog.
Cette journée m’aura permis d’essayer de nouveau mon matériel car il y a eu quelques petits changements dernièrement. Mais je reviendrai sur mon nouveau matos dans un prochain article avec notamment le test détaillé de la ceinture easy go de chez Raidlight. Egalement cela m’aura permis de travailler une énième fois mon alimentation et mon hydratation. Niveau hydratation je viens de tester la boisson de Effinov. Les sachets Hydraminov qui sont vraiment très bien. Le goût menthe est super en cas de chaleur. J’alterne avec Isoxan Pro qui est super également. Côté alimentation toujours pareil. On ne change pas une équipe qui gagne. Ce sera un mélange de gels Fenioux (A-Magnesium et Energie Raid) et les barres Organic Food Bar avec notamment les goûts Green, Cranberries et Chocolat. Vraiment top. Une barre pour 2h d’effort. Elles nourrissent vraiment bien sans coup de barre (pour le jeu de mots).
Le seul bémol de ce début de vacances est un genoux droit légèrement douloureux après les séances avec grosses descentes. Un début de tendinite de la patte d'oie. Mais je pense qu'après 2 jours de repos tout devrait rentré dans l'ordre.
Maintenant il ne me reste plus que quelques jours pour me transformer en isards…
