Mon Grand Raid des Pyrénées 80km/5000m+

Publié le par Laville Alexandre

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Une semaine après avoir bouclé les 80 kilomètres et 5000m+ du Grand Raid des Pyrénées, il est temps de clôturer ce compte rendu. Mais par où commencer ? Il y a tant à dire.


Ma préparation fut bonne et une semaine avant le départ les voyants sont au vert, malgré des douleurs sous l’avant du pied droit. Un début d’aponévrosite plantaire à cause de mes semelles qui commencent à rendre l’âme.


Nous sommes arrivés à Saint Lary Soulan une semaine avant le départ pour notre dernière semaine de vacances en familles. Du coup à J-6 j’ai pu faire une dernière longue sortie. 3h en passant par le col de Portet et retour après le lac de l’Oule. Je ne le sais pas encore mais cette dernière sortie aura son importance outre le fait de l’entrainement.


Le vendredi, nous y sommes. Il est 13h30 quand je me présente à la remise des dossards et au contrôle des sacs et du matériel obligatoire. Certains sont intrigués par mon sac. Il faut dire que je suis équipé de ma ceinture easy-go de Raidlight que je trouve extra avec deux bidons de 750ml pour être dans les clous. Mais ceci fera l’objet d’un autre article.


Bref, après le contrôle tout y est. Je peux donc récupérer mon dossard.


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Ensuite retour au camping et place au repos, repas et briefing de course. J’y vais avec Hugo. Un trailer breton que l’on a rencontré grâce à nos enfants respectifs.

Et enfin, direction le lit.

 

3h20 : Le réveil sonne le glas. Je prends 5’ pour me lever. La nuit fut courte mais bonne. Direction le petit déj avec comme à mon habitude 1/3 de gatosport avec une tasse de thé.

Ensuite, je m’équipe et récupère tout mon matos.


4h20 : Le mobil home est encore calme quand je prends la direction de la ligne de départ située à Vielle Aure (environ 2km).


4h40 : J’arrive sur la place du village où va être donné le départ dans quelques minutes. En attendant je fais valider la puce de mon dossard. Ensuite direction un trottoir pour patienter. Je croise le chemin de Guillaume Beauxis et de Dawa Sherpa avec qui j’échange quelques mots à 5’ du départ.


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4h56 : Je suis sur la ligne de départ en deuxième ligne. Je reçois une tape sur l’épaule et aperçois Jérôme qui me souhaite une bonne course et je fais de même. Ca y est, j’y suis. J’ai longtemps hésité entre la CCC et le GRP. Mais j’ai préféré me lancer sur cette étape Pyrénéenne. Le temps me dira si j’ai eu raison ou pas…


5,4,3,2,1…


5h00 : Le départ est donné. 895 furieux qui s’élancent. Comme d’habitude les premiers partent vite. Un premier groupe d’une bonne vingtaine de coureurs se détache avec Guillaume Beauxis, Dawa Sherpa entre autre. J’aperçois Jérôme dans ce groupe. Je décide de rester sur une allure qui me semble correct. La course sera longue.

Lorsque la route commence à s’élever, je n’hésite pas à utiliser mes bâtons. Je reste toujours sur une bonne allure. Environ 80-85% de ma FCM. Les sensations sont bonnes voir très bonnes pour le moment. Je commence à reprendre quelques coureurs partis trop vite.

Une fois passé Soulan nous prenons un sentier qui nous mènera jusqu’au col de Portet. Des randonneurs ainsi que quelques coureurs sont là pour nous applaudir.

Après avoir croisé la route de quelques vaches en train de finir leur nuit nous arrivons à l’approche du col.


6h45 : Je passe au sommet du col de Portet. Déjà 12 kilomètres et pratiquement 1500m+. On m’annonce alors 17ème. La vue est magnifique avec le lever du soleil qui se profile devant nous. Je prends le temps de prendre une photo avant de reprendre la route jusqu’au premier ravito situé au restaurant des Merlans qui est juste un peu plus bas. Je ne manque pas de boire et de m’alimenter. Pendant la descente je mange la moitié d’une barre Organic Food Bar.


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6h53 : Je passe au premier pointage et premier ravito où je remplis mes deux bidons. C’est donc un passage éclaire sur ce CP. Je suis alors 16ème.

Ensuite c’est le chemin du col de Bastanet qui se découvre devant nous. Les sentiers se font de plus en plus techniques. On arrive à proximité des lacs de Bastan. Un coin vraiment joli. Idéal pour de belles randos. Mais là ce n’est pas le moment. Passé les lacs, le sentier est bien pentu et il faut regarder où l’on met les pieds. Jusqu’au sommet on avance sur de nombreux cailloux et rochers.


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Arrivé pratiquement au sommet je double quatre randonneurs venus pour nous encourager. Le sommet n’est maintenant plus très loin.


7h45 : Je suis au sommet du col de Bastanet.19,2 kilomètres et 1918m+. Je m’arrête un instant pour immortaliser cet instant et échanger quelques mots avec les spectateurs.


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Ensuite place à une descente assez raide au début mais avec beaucoup moins de partie technique que sur l’autre versant. Au bout d’un moment je ne vois plus de balisage et j’arrête donc ma progression. Un coureur arrive sur moi et après un petit moment nous retrouvons de nouveau le balisage.

Nous reprenons donc notre route vers Artigues. La fin de la descente se fait rapidement. Si bien que je me prends une bonne gamelle. Le genou gauche est un peu touché mais rien de grave. Par contre mon adducteur droit a pris un bon coup et mon dos aussi.


9h10 : Je suis à Artigues et 14ème, 28 kilomètres de course. Lieu du 2ème ravito et CP. J’aperçois Gaëlle. Je m’arrête afin de refaire le plein. Pour repartir je fais quelques mètres avec Timéo.


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Je me retrouve juste derrière un groupe de trois coureurs. Dès les premières pentes je suis sur leurs semelles. Les premières pentes sont un peu dures. La descente a laissé des traces. Il faut dire que nous avons descendu  pas moins de 1400m de dénivelé d’une traite… Je décide donc de rester  derrière eux.

Au bout de quelques minutes je passe devant et je peux ainsi imprimer mon propre rythme. Du coup je me retrouve rapidement seul. Les petits sentiers au milieu des pâturages laissent vite place à un chemin du combattant à travers les pierriers et autres éboulis. Par moment des souvenirs d’enfance refont surface. Je me revois minot en train de sauter  de rocher en rocher sur les digues du bord de mer, du côté de St Raphael, afin de pouvoir trouver des poulpes et autres crabes à attraper avec les mains.

J’ai l’impression de ne pas avancer car je n’aperçois toujours pas le Pic du Midi. Il faut dire qu’il y a du brouillard et les nuages n’arrangent pas la chose. Puis d’un coup je ressens un courant d’air et voilà le fameux sommet. Il suffisait de demander. J’ai l’impression qu’il est à portée de main. Mais il y a d’abord le col de Sencours à franchir.


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10h45 : Me voilà au Sencours après 35,9 kilomètres de course et 3140m+. Il était temps. Je ne m’arrête pas au ravito. Je le ferais au retour du Pic du Midi. L’ascension jusqu’au Pic du Midi sera compliquée pour moi à cause d’un coup de moins bien.

Au milieu de l’ascension j’aperçois des  vautours qui tournent au-dessus de moi. Et là je me dis « vous pouvez toujours tourner au-dessus de moi, mais vous ne m’aurez pas ». A ce moment je me dis qu’au ravito de Tournaboup je prendrai le temps de prendre un bol de pattes pour finir la route.


11h25 : J’arrive au sommet du Pic du Midi, point culminant de ce GRP. Il marque la mi-course. Déjà 40 kilomètres de course et pas moins de 3638m+. Ici je passe en 8ème position.

Au sommet je perds un peu de temps à m’expliquer avec un bénévoles qui veut me mettre une pénalité. Pourquoi ? Et bien parce que je n’ai pas de sac. J’ai beau lui expliquer  que j’ai tout le matériel obligatoire dans ma ceinture et que je suis prêt à tout déballer devant lui pour lui prouver ma bonne fois mais il ne veut rien savoir. Je pars donc un peu remonté contre lui et je me dis que je m’expliquerai plus tard.

Je prends donc la direction du col de Sencours pour la 2ème fois mais cette fois en descendant.


11h55 : J’arrive au ravito de Sencours où je remplis mes bidons. Je croise pas mal de coureurs qui eux montent au Pic du Midi. On se souhaite mutuellement bon courage avant de reprendre nos routes respectives. Mais moi je continue à descendre en passant à côté du lac d’Oncet et en rejoignant la station de Superbarèges et Tournaboup. La descente est roulante avec par moments quelques passages techniques en empruntant des pistes de ski.


12h25 : J’arrive à Tournaboup. 50 kilomètres de course. Nous venons de descendre 1500m-. C’est ici que je vais faire une erreur monumentale. On m’annonce alors 8ème et je suis bien. Les jambes sont bonnes et les sensations aussi. Timéo court avec moi jusqu’au ravito.


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Gaëlle me fait passer mon ravito. Je suis bien, tellement bien que j’en oublie de prendre le bol de pattes que je voulais. Dès la sortie du ravito ça monte dré dans le pentu en direction du col de Barèges par la cabane d’Aygles-Cluses. Beaucoup de personnes sont là pour nous encourager. Il faut dire qu’ici ce regroupe le parcours de 160 et de 80 kilomètres.


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Je rattrape dès les premières pentes un premier coureur, puis un deuxième. Je suis donc 6ème. Mais pas pour longtemps. 20’ après le ravito, lors d’une montée technique et bien raide, après avoir doublé quelques coureurs du 160, je me prends un véritable coup de bambou derrière les oreilles. Il me faudra pratiquement une heure pour rejoindre la cabane d’Aygles-Cluses. Même les coureurs du 160 me doublent ne comprenant pas ce qui se passe pour moi. Le cœur plafonne à 65% de ma FCM au plus fort de la pente. J’ai l’impression que ma vue me joue des tours, je vois flou, mon champ de vision se réduit, je chope des crampes aux doigts, j’ai envie de vomir…


13h50 : J’arrive enfin au refuge. Je m’affale sur le sol. Deux bénévoles viennent me voir afin de savoir ce qui se passe. Ça tombe bien se sont deux infirmières. Pour elles pas de doutes. Il s’agit d’une hyponatrémie. Elles hésitent à me faire une injection de sodium. Finalement je mange quelques biscuits salés, du saucisson et un sachet de sel. Après 10’ de passé en leur compagnie, je reprends la route avec quelques biscuits que je vais finir de manger en cours de route. Le chemin est très raide et nous mène donc au col de Barèges. Je commence à ressentir les effets de ma pause.


14h20 : Je passe le sommet du col de Barèges (57,8 kilomètres et 4671m+) et dès le début de la descente je recommence à prendre du plaisir. Je suis 10ème au sommet. La descente est très technique avec des racines et des cailloux de partout. Et pour une fois c’est dans la descente que je vais reprendre l’avantage. Je reviens sur deux coureurs et passe donc 8ème. Un des deux faisait la descente en marchant et l’autre sur un rythme peu soutenu. Je me dis alors que je suis encore très frais. A partir de ce moment-là je prends beaucoup de plaisir. La descente passe toute seule et les parties plates ou en faux plat montant qui nous mènent jusqu’à la cabane de Lude et le lac de l’Oule se font en courant.


15h00 : De là je reconnais un peu. Souvenez-vous la dernière sortie longue que j’ai faite. Sans le vouloir j’avais reconnus une partie de la fin de course. Je sais que dans pas longtemps je serais au dernier ravito et dernier  CP au restaurant des Merlans. Les nuages se font de plus en plus chargés. Le brouillard fait son apparition. Il est de plus en plus difficile de voir le balisage. Je croise trois spectateurs qui m’annoncent le ravito à moins de 5’. Avec ce brouillard je ne reconnais plus l’endroit. Je me demande même si les spectateurs ne se foutaient pas un peu de moi.


15h30 : Et bien non ils avaient bien raison. C’est à moins de 50 mètres que je reconnais les lieux tellement le brouillard rend la chose difficile. Au ravito on m’annonce 7ème. Je mange quelques biscuits salés, un sucre et je mets du coca dans mon bidon avec un peu d’eau histoire de pouvoir finir les 15 kilomètres restant(nous en sommes à 65,6 kilomètres et 4893m+). En ressortant je croise mon poursuivant et nous nous souhaitons une bonne fin de course. De là il me reste environ 200m+ environ en 1500m jusqu’au col de Portet. Les jambes sont très bonnes. Ayant bien retenu la leçon reçue après Tournaboup, je n’oublie pas de m’alimenter en boisson et nourriture sucrée comme salée. C’est d’un pas rapide que je rejoins le sommet du col de Portet.


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15h50 : Au col de Portet le brouillard est très épais. J’ai vraiment du mal à trouver le balisage pourtant nombreux. Je reçois des encouragements de nombreux spectateurs. En haut je recherche ma route. Heureusement un spectateur me montre le chemin à suivre. Les gens se sont garés un peu n’importe comment en haut et du coup des voitures se trouvent juste devant le balisage…


Je bascule enfin dans la descente. Je connais vaguement les sentiers par ici. Je sais qu’ils ne sont pas très larges. Il me reste 13 kilomètres et 1500m-. Je fais un calcul rapide et je me dis que je peux passer en dessous de 12h. Du coup c’est une descente à tombeaux ouverts qui se profile. Je rattrape quelques coureurs du 160 puis un du 80 étonné de me voir à cette allure alors qu’il m’avait doublé dans le col de Barèges lors de ma descente aux enfers. Au bout d’un moment je recherche un peu le balisage. C’est à ce moment que j’entends une voie. Non je ne suis pas Jeanne d’Arc. Une automobiliste me fait signe comme quoi le sentier passe par la route. Juste le temps de la remercier, car avec ce mur de brouillard je ne vois pas grand-chose. De plus il tombe quelques gouttes et avec le froid mes yeux se plissent. Ca rajoute un peu de piment !

Juste le temps de remonter un peu pendant 3 ou 4’ sur la route en direction du Pla d’Adet, et je replonge en contre bas dans une descente en sous-bois. Je crois que je n’ai jamais pris autant de plaisir en descente qu’ici. Un peu de boue, des racines, pas mal de pif-paf à droite et à gauche, quelques dévers… Je m’en donne à cœur joie. Il faut bien dire qu’il me reste des jambes. Les articulations commencent un peu à grincer quand même. Du coup j’en profite pour relancer dès que possible. Et là je commence à me sortir un peu les doigts. Je me dis parfois « tant pis pour le chrono je me contente de ma place. A quoi bon « souffrir » ? » Et puis il me vient une image. Celle de Thierry, mon oncle, qui nous a quittés trop tôt, trop vite… fin juillet. Bouffé par ce fichu crabe. Du coup la souffrance est devenue qu’accessoire.

Quelle chance nous avons de pouvoir faire ce genre de chose, de se lancer de tels défis.

Je me retrouve sur la fin du sentier et je reçois les encouragements de nombreux spectateurs. J’arrive sur la commune de Vignec. Il doit encore me rester deux kilomètres qui se font sur la route afin de rejoindre Vielle Aure. Certains m’annoncent 6ème. Je n’y prête que peu d’importance. Pour moi c’est une deuxième course qui s’est engagée plus haut. Celle de boucler cette course en moins de 12h00.


Je rentre dans Vielle Aure. Après quelques centaines de mètres la rue se resserre et j’entends  la sono à fond et aperçois les spectateurs qui sont agglutinés autour de la ligne d’arrivée. Je vois Timéo venu me rejoindre. Nous finissons les 100 derniers mètres main dans la main dans un brouhaha terrible. Après la tranquillité des sommets cela fait bizarre de se retrouver ici.


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16h56’17’’ : Je passe la ligne d’arrivée en 11h56’17’’. Les yeux sont rouges et les larmes sont présentes. Juste le temps de lever les yeux au ciel afin de remercier « mon compagnon » d’aventure…

J’embrasse Timéo et on me remet mon tee-shirt de finisher.

Se mélange alors la fatigue, la sensation d’avoir fait une très bonne course ainsi que de l’émotion. Je décide donc de me mettre un peu à l’écart de tout ce monde pour retrouver un peu de calme.


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Je suis vraiment heureux d’avoir pu faire ma course comme je l’ai souhaité ou presque, avec la sensation d’avoir donné ce que j’avais. Pas comme sur l’Eco Trail au mois de mars dernier…

Et puis content de voir que j’aurais pu faire encore quelques kilomètres. D’ailleurs en regardant de plus près, depuis le dernier point de contrôle au restaurant des Merlans, j’ai fait le 3ème temps derrière le vainqueur du jour (un certain Dawa Sherpa) et le deuxième (Hervé Soriano). Je retrouverai d’ailleurs Dawa après l’arrivée et nous échangeons quelques mots avant de faire une photo avec Timéo.


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Nous devons alors attendre le lendemain matin puisque je prends la 3ème place de ma catégorie et qu’il y a donc une dernière ascension de prévue, celle du podium. En visualisant les résultats officiels je me rends même compte que c’est la 5ème place que je prends.


Dimanche, nous voici donc à la remise des prix. Ensuite vient le buffet afin de clôturer ce weekend end. Un buffet énorme où tout le monde est convié. Je n’ai jamais vu ça.


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Ce buffet marque donc la fin de l’édition 2012 du GRP mais aussi de nos vacances. Juste le temps de dire au revoir à Jérôme du camping « le Rioumajou » qui a dû abandonner et à Hugo et sa petite famille qui va rejoindre sa Bretagne.


Après 3 ou 4 jours de repos je ne pense qu’a une seule chose. Courir ! J’ai pourtant promis de faire 2 semaines sans sport. Mais que c’est dure… J’en ai donc profité pour faire mon debriefing à froid que voici.

Point négatif :

-mon alimentation de course à revoir. Il va falloir que je me penche sur la question correctement histoire d’envisager de prochains objectifs dans les meilleures conditions.

-mauvaise gestion de mon matos. Mes semelles arrivant en fin de vie j’ai bien failli avoir une bonne aponévrosite plantaire qui aurait pu m’empêcher de prendre le départ.

-la bière, saucissons, magret de canard, frites et autres conneries… Lors de mon premier séjour fin juillet, tellement contant d’être en vacances je me suis un peu lâché. Si bien que même en courant j’ai  réussi à prendre 2 kg en 2 semaines… Pas évident de résister à mon plat préféré ici dans le sud-ouest. Le magret de canard frites arrosé de bonnes bières telles quelques Chimay, Tripel Karmeliet, Orval et j’en passe !

-mes terrains d’entrainements. La région parisienne n’est vraiment pas le lieu idéal. Heureusement nous sommes venus fin juillet pendant 2 semaines. Mais bons, tout ceci va s’arranger puisque je dois m’envoler pour l’Isère.

 

Point positif :

-une bonne préparation physique qui m’a permis de finir dans de très bonnes conditions et d’arrivée dans une très bonne forme.

-une bonne gestion de course malgré mes soucis dans le col de Barèges. La course est passée très vite. J’avais découpé ce trail en plusieurs parties. Je ne pensais qu’à rejoindre le prochain CP soit environ 2h de course. Du coup je ne me suis pas ennuyé.

-un bon choix de matériel. Des chaussures au top (merci Hoka One One Stinson EVO), des vêtements parfaits (merci Raidlight), des manchons au poil même si je les ai baissé dans Barèges (merci Compressport) et une ceinture, pour porter mon matériel, géniale (encore merci Raidlight). J’allais oublier mes bâtons. Tout simplement sensationnelle. Super léger puisqu’ils font moins de 155gr la paire (oui j’ai bien dis moins de 155gr la paire…), mais rigide quand même. Une ou deux fois ils ont pliés en me réceptionnant et ils n’ont jamais cassés (merci qui ? ben merci à moi car ils sont fabriqués maison. Sauf les tubes carbone bien sûr.)

-côté alimentation, hormis une hyponatrémie dans le col de Barèges, je suis satisfait. Des produits qui se digèrent bien. (merci Organic Food Bar et à Fenioux). Juste à prévoir de manger du salé dorénavant sur des ultras-trails.

-un mental présent à chaque instant. J’ai pu me remettre en cause lorsque je me suis posé la question d’abandonner ou non. Je savais qu’il fallait que je prenne mon temps et que cela allait revenir.

-mes pieds. Malgré 12h00 de course je n’ai pas souffert de ce côté-là. Un tout petit échauffement mais je m’en suis aperçu lorsque j’ai enlevé mes chaussettes. Des ongles en bon état également. J’avais mis une fois par jour et depuis deux semaines du TANO de chez Akileine afin de tanner mes pieds et de durcir la peau.

 

Le bilan est donc plus que positif pour moi. J’apprends petit à petit. Il faut dire que ça ne fait pas encore deux ans que je cours. Et oui, j’ai encore en tête mon premier trail, le trail Ardéchois fin avril 2011 avec 57km et 2500m+ que j’avais fini en 6h45 et avec des jambes dans un état nettement moins fraiches… Comme quoi avec le temps…

 

Maintenant donc, place à deux semaines de repos avant de recommencer à courir pour attendre la fin de l’année en participant à quelques petits trails de moins de 25km. Histoire de travailler un peu « l’injection », car je suis un vrai diesel. Du coup je mets un peu mon nez dans les magazines pour savoir dans quoi je vais me lancer pour l’année prochaine, quelle sera ma nouvelle aventure ? Et je pense avoir trouvé... Encore un peu plus long et un peu plus de dénivelé, toujours plus !


Et dire qu’après ces  80km j’avais dit à Gaëlle et d’autres personnes que 80 voir 100 bornes me suffirait. Et bien après quelques jours de repos je m’imagine déjà sur des courses plus longues et plus dures.

Alors affaire à suivre…

 

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Publié dans Trail

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P
Encore Félicitation et refélicitationsss une affaire rondement menée et un super résultat à la clefs!!!<br /> La preuve que tu avais tout bien préparé.<br /> Timéo a du être vraiment content et doit être fier de son papa. Un repos maintenant bien mérité va permettre de cogiter à la prochaine grande aventure........Bravo et bisous à vous
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L
<br /> <br /> Merci.<br /> <br /> <br /> Fin du repos aujourd'hui. Trop dure d'attendre encore quelques jours. Reprise du VTT cette après midi et un peu de muscu pour mon dos qui en a bien besoin.<br /> <br /> <br /> Et puis il faut dire aussi que j'ai perdu pas mal de poids c'est dernier temps.<br /> <br /> <br /> Depuis l'année dernière c'est 7 ou 8 kg en moins... En 2 ans c'est 10 ou 12 kg... Par contre c'est beaucoup de muscle en moins. Et oui, sans la muscu, la boxe, les grimpées de corde et autres<br /> conneries en tout genre...<br /> <br /> <br /> <br />
V
Je viens de me régaler en te lisant , merci d'avoir pris le temps de faire un beau compte rendu ....j'aime bien la photo avec le fiston peu avant l'arrivée , émouvant ! Bonne récupération et fin de<br /> saison , bravo l'artiste .
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L
<br /> <br /> Merci à toi Olivier.<br /> <br /> <br /> Personnellement quand je veux faire un trail je fais le tour des blogs afin de savoir si il vaut le détour. Alors je me dois de faire profiter à tout le monde "mes aventures" pour peut être faire<br /> de même.<br /> <br /> <br /> <br />
W
BRAVO Alex pour cette sacrée perf !!<br /> J’ai suivi ta course en direct avec attention et je la revis avec ton superbe récit. Merci pour ce partage et pour les émotions ! C’est du costaud.<br /> Je sens que les sorties Iséroise vont être hard pour moi ;-)<br /> Bonne récup, profite bien de ce petit nuage et je trouve top de pouvoir courir avec son p’tit bout !<br /> Je te dis à bientôt et encore bravo !!<br /> @+<br /> Will
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L
<br /> <br /> Merci Will.<br /> <br /> <br /> Bonne continuation à toi pour tes prochains objectifs.<br /> <br /> <br /> Et à bientôt dans le 38!<br /> <br /> <br /> <br />